Toulouse – La Cour Habitée / Oppidea

Etude Urbaine, Architecturale et Paysagère

« La notion d’habitat intermédiaire contient en germe la vision idéale d’une osmose entre nature et habitation,
proche de celle qu’offre en théorie la maison dans son jardin
»
(Ph. Dehan – étude IAU Aout 2009)

 

DE LA FORME URBAINE AU PROJET DE VIE

Comment créer une urbanité maîtrisée aux marges de la ville ou du bourg lorsque les tissus deviennent mixtes et que la forme urbaine se dissout, comment mêler formes nouvelles et existantes et les rendre acceptables à des échelles qui ne sont ni celles des grands plans de composition ni celles des lotissements périurbains ?
Ce sont là les questions auxquelles sont constamment confrontés les élus et les acteurs de l’aménagement. Pour l’urbaniste, le défi à relever est de rendre désirable des formes d’habitat plus compactes que celles proposées dans des périphéries plus lointaines. Pour cela, nous considérons que l’ensemble forme urbaine/forme construite/ usages nouveaux doit être porteur d’un projet de vie explicite, susceptible d’impliquer les futurs habitants sur des thèmes qui les concernent.

DÉFINITION DU CONCEPT

Notre proposition est structurée autour de deux thèmes :
la recherche d’un nouveau contrat avec la nature (par le choix de la biodiversité en milieu urbain notamment)
la mise en place de pratiques favorisant le lien social et la solidarité.

Elle se retrouve dans des initiatives existantes, déjà pour la plupart abouties et opératoires, comme :
UF Box© : Urban Farmer AG. Société suisse qui propose une unité de production alimentaire en milieu urbain
qui occupe au sol la place d’un conteneur (2.40×6.00) et qui permet la culture en serre de tous types de légumes
et même d’aquaculture
Incroyables Comestibles : mouvement éco-coopérateur parti d’Angleterre en 2008 qui se répand en Europe et
s’est déjà implanté dans plusieurs communes françaises
Jardins Familiaux de la Garonne©, Potagers Urbains Collectifs©, Jardin dans Tous Ses Etats©… et les
nombreuses associations de gestion des jardins familiaux en ville qui rencontrent un réel succès populaire. Les
nombreuses émissions culinaires à la télévision illustrent bien cet intérêt du public pour des expériences alimentaires
créatives et de qualité
A ces valeurs de plus en plus partagées s’ajoute les apports économiques réels procurés par les jardins potagers soit env.20% de dépenses alimentaires en moins (O. Piron- Etudes Foncières Oct. 2007)

UN MODELE URBAIN GÉNÉREUX ET ÉCONOMIQUEMENT VIABLE :
En plus du jardin privé, proposer des lieux de convivialité et d’initiatives communes

Le dispositif projeté installe un nouveau rapport avec la rue : on adosse aux voies existantes des cours urbaines ayant pignon sur rue, qui s’adaptent en fonction du contexte rencontré.

Nous les avons appelées  LES COURS HABITÉES.

Bien que fonctionnels (garages et celliers), ce sont des lieux de pratiques conviviales non contraintes, à la fois protégés de la rue  et partagés par tous. L’espace central paysagé de la cour habitée peut recevoir des aires de convivialité (grande table pour les repas de voisinage, tables fixes de ping-pong, poses vélos) et les services communs. Les stationnements visiteurs et les locaux communs sont situés à l’entrée des cours habitées ; une couverture légère supporte des panneaux photovoltaïques mutualisés dont la production est destinée aux services généraux.

Les jardins privatifs, situés à l’arrière des logements, sont prolongés par un espace naturel d’une largeur variable et aménagé avec économie.

C’est LA SENTE DES USAGES PARTAGÉS.

C’est un espace public qui reçoit des équipements collectifs ou communaux dédiés aux habitants du voisinage : jeux d’enfants, jardins familiaux, fermes urbaines, vergers… Il peut constituer l’interface avec le tissu existant ou être un espace de transition entre deux groupements d’habitations.
D’un point de vue urbain, la sente forme une liaison douce entre différents quartiers; elle accompagne les corridors écologiques et conforte les trames vertes ou bleues au niveau de la commune. La sente est avant tout un espace d’initiatives, un champs des possibles au sens propre.

SIMPLICITÉ STRUCTURELLE / MODULARITÉ PRATIQUE ET FORMELLE :
Des logements traversant, desservis individuellement et évolutifs dans le temps
Les cours habitées desservent un ensemble de logements superposés sur 1 ou 2 étages, duplex ou simplex. Des terrasses décalées assurent l’indépendance et l’intimité des logements les uns par rapport aux autres. Les logements sont traversants et disposent de places de stationnements intégrées, et d’un jardin ou une terrasse. Chacun bénéficie d’un accès direct depuis la “cour habitée”.

L’utilisation de la préfabrication (portiques préfabriqués, panneaux de façade préassemblés) autorise une souplesse typologique des 3 pièces aux 5 pièces, Cette modularité constructive correspond à une modularité budgétaire, en permettant des adjonctions futures à moindre coût comme une pièce en plus au dessus d’un garage ou sur une terrasse.

L’ÉNERGIE ET LA GESTION DES RESSOURCES

L’optimisation énergétique (énergies grises en particulier) fait intégralement partie du concept urbain: emploi de matériaux locaux (brique de terre cuite), structures légères, peu d’outils de levages, main d’oeuvre artisanale locale.

La production d’énergie s’appuie sur les ressources disponibles sur place : photovoltaïque destiné à alimenter les services communs (éclairage public, local de regroupement des OM, recharges de véhicules électriques, local commun de lavage du linge si l’option est retenue, etc.) ; solaire thermique pour l’ECS et, si le réseau existe dans la commune, la géothermie.

Les eaux de pluies, gérées collectivement par des noues de drainage, servent à l’arrosage des parties communes et des jardins familiaux. Elles sont complétées par des bidons individuels de récupération raccordés aux descentes EP.

NOUER DES LIENS AVEC LE TISSU EXISTANT :
Structurer la rue avec des alignements et créer des parcours urbains entre ville et paysage

L’organisation en épis par rapport aux voies principales, parce qu‘elle permet un aménagement en profondeur du tissu, est particulièrement économe en réseaux et en voirie primaire, tout en favorisant le développement organique du nouveau maillage viaire. La rue est contenue et délimitée par des murs et des clôtures d’une hauteur maîtrisée. Des façades actives viennent l’animer en créant un rythme.

LA COMPACITÉ URBAINE

Pour être transposables sur le terrain, les principes d’aménagement et de densification doivent pouvoir être adaptés aux différentes configurations morphologiques rencontrées afin d’inscrire les nouveaux quartiers des différentes périphéries Toulousaines dans une continuité urbaine ordinaire. La typologie composée de deux ou trois logements à la parcelle représente une densité globale nette (jardins, parcelles, sente et cour comprise) de 55 logements à l’hectare. Celle-ci peut être portée à 70 logements à l’hectare en installant trois logements par parcelle tout en conservant les mêmes dimensions de jardins et de cours habitées.

MAÎTRE D’OUVRAGE :
Oppidea

ADRESSE :
Toulouse (31 000)

SURFACE DE PLANCHER :
50 à 70 logements/Ha

PHASE :
appel à idée (2013)
Primé en 2013

« La notion d’habitat intermédiaire contient en germe la vision idéale d’une osmose entre nature et habitation,
proche de celle qu’offre en théorie la maison dans son jardin
»
(Ph. Dehan – étude IAU Aout 2009)

 

DE LA FORME URBAINE AU PROJET DE VIE

Comment créer une urbanité maîtrisée aux marges de la ville ou du bourg lorsque les tissus deviennent mixtes et que la forme urbaine se dissout, comment mêler formes nouvelles et existantes et les rendre acceptables à des échelles qui ne sont ni celles des grands plans de composition ni celles des lotissements périurbains ?
Ce sont là les questions auxquelles sont constamment confrontés les élus et les acteurs de l’aménagement. Pour l’urbaniste, le défi à relever est de rendre désirable des formes d’habitat plus compactes que celles proposées dans des périphéries plus lointaines. Pour cela, nous considérons que l’ensemble forme urbaine/forme construite/ usages nouveaux doit être porteur d’un projet de vie explicite, susceptible d’impliquer les futurs habitants sur des thèmes qui les concernent.

DÉFINITION DU CONCEPT

Notre proposition est structurée autour de deux thèmes :
la recherche d’un nouveau contrat avec la nature (par le choix de la biodiversité en milieu urbain notamment)
la mise en place de pratiques favorisant le lien social et la solidarité.

Elle se retrouve dans des initiatives existantes, déjà pour la plupart abouties et opératoires, comme :
UF Box© : Urban Farmer AG. Société suisse qui propose une unité de production alimentaire en milieu urbain
qui occupe au sol la place d’un conteneur (2.40×6.00) et qui permet la culture en serre de tous types de légumes
et même d’aquaculture
Incroyables Comestibles : mouvement éco-coopérateur parti d’Angleterre en 2008 qui se répand en Europe et
s’est déjà implanté dans plusieurs communes françaises
Jardins Familiaux de la Garonne©, Potagers Urbains Collectifs©, Jardin dans Tous Ses Etats©… et les
nombreuses associations de gestion des jardins familiaux en ville qui rencontrent un réel succès populaire. Les
nombreuses émissions culinaires à la télévision illustrent bien cet intérêt du public pour des expériences alimentaires
créatives et de qualité
A ces valeurs de plus en plus partagées s’ajoute les apports économiques réels procurés par les jardins potagers soit env.20% de dépenses alimentaires en moins (O. Piron- Etudes Foncières Oct. 2007)

UN MODELE URBAIN GÉNÉREUX ET ÉCONOMIQUEMENT VIABLE :
En plus du jardin privé, proposer des lieux de convivialité et d’initiatives communes

Le dispositif projeté installe un nouveau rapport avec la rue : on adosse aux voies existantes des cours urbaines ayant pignon sur rue, qui s’adaptent en fonction du contexte rencontré.

Nous les avons appelées  LES COURS HABITÉES.

Bien que fonctionnels (garages et celliers), ce sont des lieux de pratiques conviviales non contraintes, à la fois protégés de la rue  et partagés par tous. L’espace central paysagé de la cour habitée peut recevoir des aires de convivialité (grande table pour les repas de voisinage, tables fixes de ping-pong, poses vélos) et les services communs. Les stationnements visiteurs et les locaux communs sont situés à l’entrée des cours habitées ; une couverture légère supporte des panneaux photovoltaïques mutualisés dont la production est destinée aux services généraux.

Les jardins privatifs, situés à l’arrière des logements, sont prolongés par un espace naturel d’une largeur variable et aménagé avec économie.

C’est LA SENTE DES USAGES PARTAGÉS.

C’est un espace public qui reçoit des équipements collectifs ou communaux dédiés aux habitants du voisinage : jeux d’enfants, jardins familiaux, fermes urbaines, vergers… Il peut constituer l’interface avec le tissu existant ou être un espace de transition entre deux groupements d’habitations.
D’un point de vue urbain, la sente forme une liaison douce entre différents quartiers; elle accompagne les corridors écologiques et conforte les trames vertes ou bleues au niveau de la commune. La sente est avant tout un espace d’initiatives, un champs des possibles au sens propre.

SIMPLICITÉ STRUCTURELLE / MODULARITÉ PRATIQUE ET FORMELLE :
Des logements traversant, desservis individuellement et évolutifs dans le temps
Les cours habitées desservent un ensemble de logements superposés sur 1 ou 2 étages, duplex ou simplex. Des terrasses décalées assurent l’indépendance et l’intimité des logements les uns par rapport aux autres. Les logements sont traversants et disposent de places de stationnements intégrées, et d’un jardin ou une terrasse. Chacun bénéficie d’un accès direct depuis la “cour habitée”.

L’utilisation de la préfabrication (portiques préfabriqués, panneaux de façade préassemblés) autorise une souplesse typologique des 3 pièces aux 5 pièces, Cette modularité constructive correspond à une modularité budgétaire, en permettant des adjonctions futures à moindre coût comme une pièce en plus au dessus d’un garage ou sur une terrasse.

L’ÉNERGIE ET LA GESTION DES RESSOURCES

L’optimisation énergétique (énergies grises en particulier) fait intégralement partie du concept urbain: emploi de matériaux locaux (brique de terre cuite), structures légères, peu d’outils de levages, main d’oeuvre artisanale locale.

La production d’énergie s’appuie sur les ressources disponibles sur place : photovoltaïque destiné à alimenter les services communs (éclairage public, local de regroupement des OM, recharges de véhicules électriques, local commun de lavage du linge si l’option est retenue, etc.) ; solaire thermique pour l’ECS et, si le réseau existe dans la commune, la géothermie.

Les eaux de pluies, gérées collectivement par des noues de drainage, servent à l’arrosage des parties communes et des jardins familiaux. Elles sont complétées par des bidons individuels de récupération raccordés aux descentes EP.

NOUER DES LIENS AVEC LE TISSU EXISTANT :
Structurer la rue avec des alignements et créer des parcours urbains entre ville et paysage

L’organisation en épis par rapport aux voies principales, parce qu‘elle permet un aménagement en profondeur du tissu, est particulièrement économe en réseaux et en voirie primaire, tout en favorisant le développement organique du nouveau maillage viaire. La rue est contenue et délimitée par des murs et des clôtures d’une hauteur maîtrisée. Des façades actives viennent l’animer en créant un rythme.

LA COMPACITÉ URBAINE

Pour être transposables sur le terrain, les principes d’aménagement et de densification doivent pouvoir être adaptés aux différentes configurations morphologiques rencontrées afin d’inscrire les nouveaux quartiers des différentes périphéries Toulousaines dans une continuité urbaine ordinaire. La typologie composée de deux ou trois logements à la parcelle représente une densité globale nette (jardins, parcelles, sente et cour comprise) de 55 logements à l’hectare. Celle-ci peut être portée à 70 logements à l’hectare en installant trois logements par parcelle tout en conservant les mêmes dimensions de jardins et de cours habitées.

MAÎTRE D’OUVRAGE :
Oppidea

ADRESSE :
Toulouse (31 000)

SURFACE DE PLANCHER :
50 à 70 logements/Ha

PHASE :
appel à idée (2013)
Primé en 2013

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